Nino Ferrer

les textes
la musique

L'année Mozart

Année :1993-

Paroles :Nino Ferrer- Musique :W.A MOZART

L'ANNEE MOZART ( La Marche Turque )

 

Il n'y a rien à faire,

il est bien trop tard,

je n'aurai jamais le temps de déchiffrer Mozart.

Et pourtant c'est si charmant ces petites notes et ces accents.

On croirait qu'on monte un escalier,

du sous-sol jusqu'au dernier grenier,

Pom pom pom ....... Tip tip tip ........

Il n'y a rien à faire,

il est bien trop tard,

et pourtant voilà c'est justement l'Année Mozart,

et pourtant voilà c'est justement l'Année Mozart.

C'est ce soir,

le concert,

entrée gratuite aux militaires.

C'est ce soir,

le concert,

on est tous derrière nos pianos.

Est-ce que par hasard quelqu'un n'aurait pas vu Mozart

ou son grand-père ou sa belle-soeur ou son chauffeur ou sa soupière,

est-ce qu'il n'aurait pas pris le train pour Saint Germain qui partdemain,

demain matin, vous me faites le plein et toujours en alexandrins ?

Est-ce que par hasard Mozart était-il antiquaire

ou sémaphore ou bicolore ou réfractaire ou secrétaire

et par ailleurs quelqu'un saurait-il à quelle heure et pourquoi faire

et combien faut-il d'exemplaires en Indre et Loire et par ici ?

Chacun sait que Mozart habitait l'Irlande et qu'il prenait

un bol de bière avant son petit déjeuner,

qu'il faisait de la course à pied et puis qu'il aimait bien le Rock n' Roll

surtout s'il y avait des bémols et des bidules et des bédés.

 

 

 

 

 

 

 

C'est ce soir,

le concert,

Mozart joue de la cornemuse.

C'est ce soir,

le concert,

et moi je jouerai du pipeau.

Il n'y a rien à faire,

il est bien trop tard,

je n'aurai jamais le temps de déchiffrer Mozart

et pourtant le temps s'envole et la vie court et c'est fini.

Si Mozart avait connu Micky,

ils auraient bu beaucoup de whisky,

moi j'aurais conduit l'automobile,

car je suis le seul qui a son permis.

Il n'y a rien à faire,

il est bien trop tard,

il n'y a que des guerres et des angoissses et des horreurs,

c'est pourquoi je lève mon verre à la santé de Mozart.

Et voilà, le concert est bien fini dans l'allégresse.

On a joué, des tangos, des blues des valses et des javas,

des chansons, des refrains, du rap du reggae des rengaines,

des vieux rock, des classiques et puis bien sûr un cha cha cha.

Et ce soir,

tard,

lorsque tout sera devenu noir,

on pourra s'endormir sans peur,

car,

s'il n'y a plus de bière et de pétard,

il y a de la musique dans l'air.

- Tu viens Micky ? - Où ça ? - Dans un bar !

- D'accord ! - D'accord ? - D'accord !

- D'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord

Bonsoir.